Petite HISTOIRE de TOURAINE  

Quelques petites histoires..

Actuel > On en parle sur la Nouvelle République du 15 janvier 2008 : 1880 La rue Jolivet à Tours

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200 Tours gallo-romain - 391 St Martin à Tours - 800 Charlemagne à Tours - 1498 Charles VIII - 1695 La belle au bois dormant
1709 Le grand froid et les inondations - 1795 Polytechnique - 1804 Napoléon - 1845 La ville double sa surface -
1899 Le tramway sans fils - 1902 L' eléphant Fritz - 1905 Buffalo Bill à Tours - 1990 Yul Brynner en Touraine

 

200 TOURS GALLO ROMAIN (Césarodunum)

Bien peu de Tourangeaux le savent : Le plus grand amphithéâtre de la France Gallo-romaine se trouvait à Tours.
Si les Tourangeaux avaient les moyens de mettre à jour les vestiges qui se cachent sous le sous-sol du quartier de la cathédrale, ils pourraient offrir aux amateurs d’antiquité le plus important amphithéâtre de France. Il existe dans un périmètre épousant exactement sa forme ovale : la rue racine, la rue de la Bazoche et la rue du Général Meunier.
Malheureusement ses murs, ses escaliers, ses couloirs, ses vomitoria, sont presque totalement enfouis sous des constructions postérieures. La visite des caves de certains immeubles permet néanmoins de retrouver certains aspects de cette ancienne construction.
EN 1850, la société archéologique de Touraine confia au Général De Courtigis la mission de faire des recherches sur ces ‘mystérieux restes’ que l’on pouvait apercevoir. Le général effectua des relevés topographiques et le plan révéla la forme ovale d’un amphithéâtre qui mesurait 143 mètres sur 124 mètres.
Il dépasse donc celui de Nîmes qui fait 130 x 103 mètres.
L’Allée centrale mesure 68 m sur 50 m. On estime qu’il fut édifié sous l’Empereur HADRIEN, au II siècle et qu’il pouvait accueillir 12000 spectateurs. IL est certain que s’y déroulèrent tous les jeux romains de l’époque.
Tours (Césarodunum) était la capitale de la III Lyonnaise, c’était donc une cité importante.
Certaines parties pourraient être déblayées et reliées entre elles pour former un circuit intéressant. Qui veut se lancer dans l’aventure ?
Extrait d'un article de André VOISIN

Photo aérienne de l'emplacement de l' amphithéâtre Romain

371 SAINT MARTIN A TOURS

Difficile d' ajouter quelque chose à propos de St Martin en Touraine, tellement de sites en parlent...Par exemple http://www.liguge.com/martin.html
Je me contenterais de citer quelques anecdotes plus ou moins en rapport avec le sujet...

La vigne au nord de la France.
D' après la légende, c' est St Martin qui a planté la première vigne au nord de la France. Au pied du coteau nord de la Loire,à la sortie de Tours en direction de Blois, se trouve la très connue abbaye de Marmoutier. C' est derrière cette abbaye, dans les grottes percées dans le coteau, que St Martin habitait à son arrivée en Touraine. Et juste au dessus de ces grottes, il y a le domaine de Rougemont, ancienne ferme appartenant dans le passé à l' abbaye. Et juste au ras du coteau, entre Rougemont et les grottes, il y a une vigne, un peu délaissée, qui a été replantée il y a quelques années. C' est à cet endroit précis que, toujours d' après l' histoire, St Martin a planté la première vigne au nord de la France, tout au moins au nord de la Loire

La toiture de la Basilique St Martin à Tours
Cette basilique a été reconstruite sur l' emplacement du tombeau de St Martin et de la premiére premiére Basilique, selon les plans de Victor Lanoux entre 1887 et 1924. Sous le coeur se trouve la crypte se trouve l'emplacement du tombeau de St Martin.
Il y a quelques années, il est devenu nécessaire de refaire la toiture de cet édifice. C'est une entreprise renommée de couverture de Tours-nord, l' entreprise Martin frères (et oui..) qui a été retenue pour ce travail. Difficile, inhabituel et dangereux de refaire la toiture d' une église.. Une ardoise d' Espagne a été choisie et les zings ont été remplacés par de la tôle inox, avec l' espoir que ça dure plus longtemps que le zing. M. Martin utilise ses meilleurs compagnons pour ce travail, dont M. Fresneau, un dur à cuir, à quelques mois de la retraite.
Nous sommes dans sur la toiture de la basilique, après avoir escaladé trois échelles, le père Freseau qui travaille des plaques en' inox , se coupe fortement à la main. Ca saigne beaucoup et c' est sale. Que faire... Le père Fresneau commence par chercher un endroit à l' abri des regards sur la toiture et urine sur sa blessure pour la nettoyer. Ensuite il redescend les échelles et va chez le pharmacien le plus proche pour se faire soigner. Le pharmacien, à la vue de la plaie, lui conseil aussitot d' aller se faire soigner aux urgences..Pas question lui dis le père Fresneau vous allez me refermer ça, il faut que je remonte sur le toit de la basilique pour terminer mon travail... La tête du pharmacien... Et le père Fresneau remonte sur la basilique...2007 > M. Fresneau qui habitait prés du stade des Tourettes est décédé il y a quelques mois, il n'aura pas longtemps profité de sa retraite.

La tour Charlemagne à Tours et la basilique tombeau de St Martin

800 CHARLEMAGNE a TOURS

En l'an 800, au moment de Pâques, Charlemagne vint à Tours se recueillir sur le tombeau de St Martin.
Le futur Empereur était (Il sera couronné à Noël 800) accompagné de ses fils Charles, Pépin et Louis et de sa femme Liutgarde.
Celle ci, de santé fragile, certain pensent que c'est pour elle qu'il vint a Tours prier St Martin, tomba malade et y mourut.
Elle fut enterrée dans la collégiale St. Martin. Son tombeau fut installé dans la tour située au nord du transept.
Cette tour qui subsiste toujours, que les Tourangeaux connaissent bien, est depuis appelée la tour Charlemagne en souvenir de ce dramatique événement.
C'était aussi pour lui l'occasion de s'entretenir avec son vieil ami, le savant anglais Alcuin, l'un de ses conseillés les plus affluents qui, depuis 4 ans, vivait sur les bords de la Loire ou il dirigeait la prestigieuse abbaye de St Martin.

1498  CHARLES VIII       La mort du roi de France à Amboise

Le samedi 7 avril 1498, veille des Rameaux, au début de l'après-midi, le roi Charles VIII se promenait en compagnie de son épouse, la reine Anne, sur les terrasses du château d'Amboise.
Le couple s'apprêtait à pénétrer dans une galerie, lorsque le roi, distrait, se heurta violemment la tête au linteau de l'entrée. Etourdi, il tituba, mais il se ressaisit et continua son chemin. Il s'arrêta pour parler avec quelques courtisans puis s'accouda au parapet de la galerie pour regarder les joueurs de paume, en contrebas, dans les fossés du château.
Soudain, sans pousser un cri, il s'affaissa et tomba, inconscient, sur le sol. Les médecins accourus aussitôt jugèrent son état si critique qu'ils interdirent de le faire transporter jusqu'a sa chambre.
Le malheureux Charles VIII resta donc étendu sur le sol jusqu'a onze heures du soir, avant de rendre l'âme... Il n'avait que vingt huit ans.

1695    LA BELLE AU BOIS DORMANT

Le conte de Perrault le plus connu.... Le château de la belle au bois dormant existe, c'est le château de Rigny Ussé en Touraine. Aux confins de la grande foret de Chinon, au bord de l'Indre, s'élève un remarquable château de légende. Ce château, qui a toujours été habité, renferme un précieux mobilier. Il a été acquis par le Marquis Bernin De Valentinay, époux de la fille de Vauban. Charles Perrault, né en 1628, ami du marquis, vint souvent à Rigny Ussé. L'aspect enchanteur de cet édifice, bâti pour accueillir de beaux seigneurs et de gentes dames, inspira l'écrivain qui donna ce cadre à son conte 'La belle au bois dormant'. Charles Perrault offrit en 1695, à la nièce du roi Louis XIV, un cahier calligraphié dans lequel, parmi 4 autres contes, se trouvait celui de la belle au bois dormant.

Le chateau de Rigny Ussé

1709 Le grand froid et les Inondations

On nous parle souvent de dérèglements climatiques provoqués par les hommes, il n’y a plus de saisons etc.…La mémoire des hommes est courte…

Après une série d’années calamiteuses, la situation en France s’aggrava par la disette et le froid. Le lundi 7 janvier 1709, l’hiver pris tout a coup une rigueur si extraordinaire que pendant un siècle on parla du grand froid de 1709.
Le 12 janvier, la Loire était gelée à quatre pieds de profondeur et les voitures les plus lourdes purent la traverser pendant un mois.
Le 14, raconte un témoin, il tomba plus d’un pied et demi de neige qui n’empêcha pas les blés de geler, par ce que le vent la dispersa. Les arbres fendoient ; le pain était à peine sortis des fours qu’il gelois et le vin gelois visiblement en le versant dans un verre ; on ne bu qu’a la glace. . On ne pouvait s’échauffer avec le meilleur feu. Les puits et les caves fumoient comme des fours. On ne pouvait distinguer dans la rue les vieux d’avec les jeunes : tous avaient la barbe et les cheveux blancs. Le froid saisissoit les cœurs et beaucoup se trouvait mal.

Ce froid qui surpassa celui de 1608 était au-delà de ce que doit comporter la zone tempérée de la France.
Au mois de février, après quelques jours de dégel, le froid revint aussi violent et anéanti une plantation importante de mûriers. La gelée des vignes, des blés, des noyers et de beaucoup d’autres arbres, des oliviers(la culture de ces arbres fut, depuis lors, abandonnée en Touraine) produisit une affreuse disette et la misère devint si excessive que les habitants à demi morts de froid, se ruaient dans les varennes de la Ville aux dame et la Riche pour s’emparer des racines destinées au bétail.
La disette des mois suivants provoqua des émeutes. Il y eu des pendaisons place du Marché.
Et ce n’est pas tout : le 14 juin la Loire déborda, la levée de Conneil, rompue sur une longueur de 100 mètres, permit au fleuve de se réunir au Cher et d’enliser une grande étendue située a l’est de Tours.
Les dégâts n’étaient pas complètement réparé qu’il nouvelle crue énorme refit une autre brèche en septembre 1710. Au mois de février 1711 une autre crue détruisit des villages et des bourgs situés dans la banlieue. Et en 1712 un débordement du Cher emporta le pont de St François. Ce pont, désigné autrefois sous le nom de pont de Port cordon, n’a jamais été rétabli.

Et aussi en 1407
Pendant le désastreux hiver de 1407 -1408, une inondation de la Loire effraya profondément la population. C’était la troisième fois qu’un semblable fléau se représentait après une période de 10 ans, étrange rapprochement qui se produisit en 1846,56 et 66, et a causé les mêmes terreurs. Ce débordement occasionna des ruines regrettables qui vinrent encore augmenter la détresse du pays. La débâcle des glaces emporta une portion du grand pont de Loire, dont la reconstruction venait d’être terminée et les ponts de bois du ruau de St Anne. Le froid acquit une telle intensité, que toutes les semences périrent en terre et que l’on dut couper les vignes par le pied (Extrait de l' histoire de Tours; E. giraudet 1873)

1795     POLYTECHNIQUE

Bien peu le savent, c'est un Tourangeau qui a fondé la prestigieuse école de Polytechnique. Il s'appelait Jaques-Elie Lamblardie et avait été baptisé le 22 novembre 1747 à Loches ou son père exerçait la profession de chirurgien à l'hôtel-dieu. Il fréquenta le collège de la ville et, passionné de sciences il entra à l'Ecole des ponts et chaussées d'où il sortait ingénieur en 1772. Au Havre, il participa à l'aménagement du port. Il revenait en 1794 a Paris pour prendre la direction de l’école des ponts et chaussées. Il se lia d'amitié avec le mathématicien Monge et ils établirent ensemble le projet d'un établissement d'enseignement supérieur capable de former les ingénieurs civils et militaires dont la France avait besoin. Projet accepté par le comité de salut public.. Le 15 thermidor de l'an II, le citoyen Lamblardie était chargé par le gouvernement de mettre en place une école qui devint l'année suivante, le 1 septembre 1795, l'Ecole Polytechnique. Il en fut le premier directeur.

1804 NAPOLEON
Sacre de Napoléon le 2 Décembre 1804 Que c’est t’il passé a TOURS cette année la ?
A la date du 15 ventose an XII (8 mars 1804), l’ordre du gouvernement de détruire les arbres de la liberté. En abattant celui de la place de la Nation ( elle a changé de nom, c’est une habitude des élus de changer les noms ) on renversa une colonne sous laquelle avaient été déposées les cendres du général Meunier.
Le citoyen Rousseau, maçon, apporta à la mairie la boite de plomb qui les contenait. Fort embarrassé de ce dépôt, le maire rendit un arrêté en conseil qui décida que ce vase serait conservé dans un des placards de la mairie en attendant des mesures définitives pour élever un monument digne de cet illustre compatriote…

Le 18 mai 1804, un vote du sénat ayant conféré à Napoléon, le titre d’Empereur Héréditaire, on recueillit de la même manière que pour le vote du consulat les suffrages populaires qui donnèrent des résultats non moins unanimes et toutes les autorités prêtèrent serment de fidélité au nouveau souverain.
A la fin de novembre 1804, la ville de Tours envoya seize gardes nationaux et cinq députés (MM Sain, Pillerault fils, Derouet, Moreau, Cartau des Sablons assister au couronnement et au sacre de L’Empereur (2 décembre 1804).
De grandes fêtes se célébrèrent à Tours, à l’occasion de cet événement et de la constitution décrétée par L’Empereur, dont la popularité été alors a son apogée.

1820 Vente par la ville et destruction de l'ancienne machine hydraulique de St. Avertin qui servait à alimenter les fontaines de la ville de Tours
1824 Construction des bâtiments de la caserne de cavalerie, occupée ensuite par l' infanterie.
1825 Élévation du mail Preuilly -Construction du grand séminaire.
1826 Installation de la bibliothèque communaleà la Préfecture par suite de la vente des bâtiments de l' ancienne intendance.
1828 Achèvement du Musée des Beaux Arts et de l' histoire naturelle. Achèvement des importants travaux de percement du canal entre le Cher et la Loire (la ou passe l' autoroute de nos jours).
1829 Forage du premier puits artésien fait a Tours. Suppression du portail dit de la Chancellerie, rue de la scellerie, trop étroit.
1834 Établissement d' un nouvel abattoir à l' ouest prés de la Loire- L' ouverture eu lieu le 15 juillet 1836.
1837 Une compagnie se crée pour doter la ville d' un éclairage au gaz: Inauguré l' année suivant dans la rue Royale (Rue Nationale).
1838 Importants travaux de dessèchement de l' ancien Ruau de St Anne extrêmement insalubre.(ce bras de rivière qui joignait le Cher à la Loire )
1840 Abaissement des anciens remparts situés à l' entrée de l' avenue de Grammont: le nivellement de cette avenue nécessite la destruction de la double rangée d' ormeaux séculaires. Travaux d' endiguement de la Loire. Réparation importantes du pont de Pierre. Commencement de la construction du palais de Justice, de la caserne de Gendarmerie et de la prison.
1843 Etablissement du jardin botanique en face de l' Hospice général sur l' emplacement du ruau de St Anne, canal de communication entre Cher et Loire

1845 LA VILLE DOUBLE SA SURFACE

M. Walwein, alors maire de Tours, fit un peu ce que Jean Royer fera dans les année 1960: agrandir la Ville. La réunion de la commune de St Etienne, située entre les remparts et le Cher doubla son étendue. M. Walwein a produit une influence importante sur le développement de la ville. Construction d' une caserne de cavalerie au frais de la ville et de l' etat, à l' ouest du Champ de Mars . Construction du pont suspendu de St Symphorien (payé par un groupe d' actionnaires) à l' emplacement du pont antique. Établissement de la première gare lors de l' avènement du chemin de fer à Tours du PO (Paris -Orleans). Il fut fait une large coupure dans les remparts du mail: et ensuite la démolition complète de tous les remparts qui offraient de si délicieuse promenades au habitants tout en les mettant à l' abri des effets désastreux produits périodiquement par la réunion du Cher et de La loire: Hélas, cette imprévoyance occasionna l' inondation totale de la ville de Tours lors de la grande crue de 1856.

1880 LA RUE JOLIVET A TOURS on en parle sur la 'Nouvelle Répubique du Centre Ouest' du 15 janvier 2008 Voir l'article

Qui sait qui était ce Jolivet la ( bienfaiteur de la ville... c' est écris sur les plaques) qui a donné son nom à une longue rue et à une place ?
Moi je n' ai pas trop de mal à le savoir, puisque c' était un membre de ma famille .
Une première remarque: ce n' est plus le cas, mais les plaques anciennes indiquaient Jolivet ou Jollivet, ce qui entretenait une certaine confusion.
Pas de doute, c' était bien le même homme, mais comme souvent dans le passé l' orthographe était changeante.

Résumé par l' auteur des 7 pages d' archives municipales à propos du legs Jolivet. au musée d' histoire naturelle de Tours
Jolivet Auguste, enfant de la Touraine, est né à Preully en 1815 , fils de Louis Aimé Jolivet et de Marie-Claire Courtault. Il est décédé à Paris le 28 avril 1877.. Il apprend à lire et écrire, ce qui n' est pas si courant. Il devient apprenti serrurier et fait le tour de France chez les Compagnons du devoir . Il est incorporé dans les mécaniciens dans la marine .. Il voyage sur les vaisseaux de la 'Royale' pendant 7 ans, en Amérique, Afrique, Oceanie. Il a l' esprit très ouvert et entreprend déjà plusieurs intéressantes collections.

Apres avoir quitté la marine vers 1842 , il installe un atelier de mécanique prés de Paris. Il se consacre alors à la recherche en mécanique et dépose plusieurs brevets pour des inventions concernant la traction ou la locomotion, la signalisation ferroviaire.
Certains de ces brevets sont cédés à différentes compagnies de chemins de fer ( dont le PO) avec de sérieux avantages financiers.

Voir un extrait d'un brevet déposé par Auguste Jolivet

N' ayant plus de soucis matériels, il se consacre toujours à des recherches en mécanique mais surtout il complète et enrichi les collections rapportées de ses voyages...Il fréquente les musées, les bibliothèques, les professeurs et chose étonnante , il devient un véritable savant en conchyliologie (science des coquillages) Il a une collection de plusieurs dizaine de milliers d' objet qu' il sait classer et décrire.
Dans les voyages à Preuilly qu' il fait souvent, il a l' occasion en visitant l' atelier de préhistoire du Grand Pressigny de constater la ressemblance qui existe entre les ustensiles (âge de la pierre taillée, époque des cavernes, âge de la pierre polie) de l' atelier et ceux qu' il a rapportés de ces voyages passés en Amérique.
Une émission de télévision récente avait pour thème le fait que des chercheurs sont maintenant convaincu que l'Amerique du nord était peuplée bien avant ce qui est admis, soit plutôt depuis l' âge de la pierre taillée. Mon arrière grand oncle le supposait déjà il y a 150 ans..
Revenu vivre à Preuilly, il achète une propriété ou il transporte ses collections et ou il reçoit souvent la visite de savants et de chercheurs.

Auguste Jolivet qui n' a pas d' enfant décide de faire à sa mort un legs de ses collections à la ville de Tours; Il a 3 héritiers, sa veuve ( née Honorine Virginie Demaison), une soeur (Mme Mignon) et un frère (mon arrière grand père).
Son testament, daté du 22 mars 1877 , déposé chez maître Mas à Paris précise ce legs. Le consentement à ce legs est donné par les héritiers en septembre 1877. L 'autorisation préfectorale est accordée le 15 février 1878 . "Considérant que les collections très intéressantes léguées sont de nature à enrichir le musée de cette ville", c' est Jules Grevy, Président de la République qui signe le décret le 30 avril 1879, autorisant la ville de Tours à accepter le legs de M. Jolivet.

Conseil municipal du 5 juin 1877 - Présidé par le Docteur Belle, maire de Tours.
Les collections : 30000 à 40000 objets, le mobilier pour exposer ces objets. Coquilles terrestres et coquilles maritimes, polypes, madreépores. Objet d' histoire d' art. Tous les livres et documents se rapportant a la nomenclature des objets. De nombreux outils préhistoriques rapportés de ses voyages et ustensiles divers (par exemple une enclume armoiriée ayant, d' après l' inventaire, appartenue à Louis XVI.) etc.
Ce legs est fait à condition que la ville de Tours prenne l' engagement de disposer d' une salle pour recevoir les collections, qu' elle porte le nom de "Auguste Jolivet" et que le buste de M. Jolivet soit également placé dans cette salle.

Ces collections, fort belles, intéressantes et bien classées enrichiront considérablement notre musée. M. Patry, conseiller municipal, qui connaît déjà ce musée déclare que ces collections sont très complètes, qu' elles sont admirables et classées dans l' ordre le plus parfait. Le conseil accepte les conditions du testament et invite l' administration municipale à transmettre à la famille Jolivet l' expression de sa plus vive gratitude. Plus tard une rue et une place portera ce nom.
Mme Jolivet demande au maire, le docteur Belle que lui soit restituée une serrure avec clé, le chef d' oeuvre de 'compagnon du devoir ' de son époux.

Hélas, Hélas, la guerre de 39-40 est passée par la et les 'merveilleuses collections' ont été détruites avec la partie nord de la ville de Tours et avec le musée qui l' abritait, en haut de la rue Nationale, à gauche sur cette photo. Il reste à savoir ce qu'est devenue l' enclume de Louis XVI.....

Tours, Le musée d' Histoire naturelle et la Bibliothèque, en haut de la rue Nationnale

En juin 1940, ces 2 batiments ont été rayés de la carte par les bombardements Allemands, ainsi qu'une bonne partie de la Ville

1899 LE TRAMWAY ELECTRIQUE SANS FILS AERIENS A TOURS (Plus de cent ans avant Bordeaux)

On a cité comme une "Première mondiale" le nouveau tramway sans fils de Bordeaux, seulement voila, ce type de tramway existait déjà à Tours en 1900. Ce système d' alimentation électrique au sol, appelé 'Diatto' se composait de plots de contact espacés entre les rails. La mise sous tension de ces plots était réalisé par la motrice au moment de son passage, grace à un système magnétique. Ce procédé très esthétique, mais délicat et assez dangereux (il y eu plusieurs électrocutés ) fut abandonné.

Le'Diotto'

Le tramway à Tours qui fut la 5° ville de France à en être équipée.
1877 > Tramway hippomobiles > Grandmont -AV de Grammont - Rue Nationale - St Symphorien -St Radegonde - Rochecorbon - Vouvray + un axe vers la Gare et un autre vers l' ouest.
1889 > Tramway à vapeur entre la place du Palais et Vouvray.(automotrices 'Rowan' + une remorque à impériale)
1895 > Achat de 10 Automotrices à vapeur 'Serpelet' de 31 places sur l' axe Av de Grammont à la place des tramways hippomobiles.
1895 > Etude de la Ville d'un projet de tramway électrique, sans fils dans la partie centrale.
1898 Un nouvelle Compagnie, la Compagnie des tramways de Tours: Mise en expérimentation du système ' Diatto'. le réseau passe en voie métrique.
entre 1898 et 1901, retrait des derniers tramways hippomobiles et des automotrices' Rowan'. Cependant, la ligne de Vouvray conserve des locomotives à vapeur nouvelles et les 'Rowan' transformée en remorques sont utilisés sur cette ligne.
1903 > 4 lignes: Traction électrique sur voie métrique soit avec le système 'Diatto' soit avec perches et fils. La traction à vapeur vers Vouvray. Extension de la ligne jusqu 'a Pont Cher (Les Jocondiens devaient continuer à pieds..)
1912 > Fin de la traction a Vapeur. > 1914 . Arrêt du système 'Diotto' qui pose des problèmes d' utilisation et de sécurité.
Le réseau utilisera ensuite des motrices de marque différentes: 33 Thomson, 11 Buire , 7 Raghéno.
Des extraits de ' Les Tramways de Tours' de J. Metz En savoir Plus ? Voir la page du site du Musée des transports urbains de St Mandé

1902 L ' ELEPHANT FRITZ * Du fabuleux Cirque Barnum
A voir au musée des Beaux Arts de Tours. Bien connu des Tourangeaux, beaucoup pensent qu'il vient de chez Pinder...

< La fin tragique de Fritz à Tours

Le célèbre cirque Américain Barnum et Bailey après être passé à Bordeaux, Toulouse, Angouleme, Poitiers, Niort est en représentation place du champ de Mars à Tours les 10 et 11 juin 1902.
On imagine mal ce qu' était Barnum à cette époque: Le cirque voyage en chemin de fer, 4 trains spéciaux, plus de 65 wagons. 3 pistes simultanées, 3 troupeaux d' éléphants, 2 troupeaux de chameaux, 400 chevaux, 2000 hommes ou animaux . Pour son départ de Tours, il convient donc de déplacer en convoie le cirque depuis le champ de Mars jusqu' à la gare, en passant par la rue Léon Boyer et le boulevard Beranger. C' est déjà un spectacle incroyable.

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Fritz, l' éléphant le plus grand et le plus vieux, de 7 tonnes et 2,9 mètres au garrot est très inquiétant. En mai , à Bordeaux, il a déjà tué un homme du cirque en l' expédiant en l' air. Le soir du 11juin , Fritz devient nerveux, pour le déplacement à pied, il est enchaîné à 4 autres éléphants par sécurité.
Place Nicolas Frumeau, il brise ses chaînes et arrache des arbres. Il est devenu furieux et incontrôlable. Il est très dangereux de laisser cet éléphant en furie dans la ville, il y a beaucoup de monde ce soir de juin à regarder passer le convoie. Le directeur du cirque, M. Bailey, décide de le supprimer, mais ce n' est pas une mince affaire. Le personnel du cirque a grand mal à s' en approcher. Des chaînes et des cordes sont passées autour de son cou pour l' étouffer. L' agonie de Fritz qui dure plusieurs heures ne passe pas inaperçue et beaucoup de Tourangeaux en sont les témoins. Les forces de l' ordre font un périmètre de sécurité autour de la place Nicolas Frumeau. M. Baley offre ensuite Fritz à la ville de Tours
Naturalisé par MM. Sautot & Fils, naturaliste à Nantes en 1902, Fritz revint de Nantes par la Loire, à bord du vapeur 'Le Fram' le 4 mai 1903 . Il est installé au début au Musée de Tours et ensuite, en 1910, dans les anciennes écuries du musée des Beaux-Arts de Tours à coté de la cathédrale.

Fritz lors de son retour de Nantes en 1903 après sa naturalisation
Le Fram, derniere ligne de bateau de Nantes à Orléans, à vapeur et à voile sur la Loire de 1898 à 1918 (ici à Blois ?)
Long de 40 m, il a été construit à Nantes pour la Société des Messageries Accélérées de la Loire,
c' est un remorqueur puissant et leger pour l 'époque (150cv) Il pouvait remonter la Loire jusqu' à Blois

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En mauvais état, Fritz a été restauré en 1976 par M. Boisselier naturaliste à La Ville aux Dames en Touraine
Il est revenu dans les anciennes écuries du musée des Beaux-Arts de Tours, protégé dans une cage en verre.

L 'éléphant Fritz de nos jours.

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1905 BUFFALO BILL à Tours

Septembre 1905: pour la deuxième fois en ce siècle, l' Amérique se donne en spectacle a Tours. Âpres le cirque Barnum en 1902 et 1904, voila que le champ de mars reçoit pour deux représentations seulement la troupe du célèbre Buffalo Bill, l'aventurier légendaire, l'homme des grands espaces sauvages de l'Ouest américain. Au programme, des cavaliers du monde entier: des cosaques des steppes de Russie, des gauchos de la pampa argentine, des vaqueros de Mexique des Bédouins des sables du Sahara, des cavaliers cubains, des Anglais... sans oublier bien sur les cow-boys et les Indiens des Etats Unis, si chers a Buffalo Bill. En outre, en organisateur avisé, William Fréderick Cody (vrai nom de Buffalo Bill), en raison de l'intérêt que présente l'actualité - la guerre russo-japonaise - a engagé une troupe impériale qui vient de l'empire du Mikado, précise le journal d'Indre et Loire. Au spectacle, une attaque de diligence de pionniers par des Peaux-rouges. La reconstitution de la bataille de 'Littel big horn' ou les Indiens vainquirent les troupes du général Custel. Mais le clou du spectacle, c'est le héros lui-même: a 59 ans, a cheval, au galop, il brise a la carabine, au vol, des oeufs lancés par un autre cavalier, commente le journal d' Indre et Loire dans l'élogieux compte rendu de cette manifestation exceptionnelle... Il était né en 1846 dans l'Iowa et décédé en 1917

William Cody vers 1888

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1990   YUL BRYNNER en Touraine depuis cette date

Le célèbre acteur américain, héros des Dix Commandements, des 7 Mercenaires et de beaucoup d' autres films, l' homme au crâne rasé et au regard pénétrant est, le saviez vous, enterré en Touraine. Il était né en juillet 1920 à Vladivostok en Russie. Juli Borisovitch Brynner est le fils de Boris, ingénieur, et de Marousia Blagovidova.
Le pere est Suisse, la mère russe orthodoxe, religion à laquelle Yul Brynner était resté fidèle. Après sa mort à New -York en 1985, sa femme ramena l' urne en France et la déposa d' abord dans la propriété qu 'ils possédaient dans le Calvados, avant de la transférer en 1990 dans le petit cimetière orthodoxe de Bois-Aubry, sur la commune de Luzé, prés de Richelieu en Indre et Loire. Un lieu idéal pour le repos éternel.

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